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LBP - La deuxième vie des châteaux de Bourgogne

Six mois durant, les châteaux ouvrent leurs portes. Leur deuxième vie. Tous s’animent et attirent un public local et familial.

Quelques ronflements suffisent à les faire rire. Un éternuement, sursauter. Et les yeux ronds, se questionner. Face aux enfants de Territoire d’aventures, u n centre de loisir autunois, Thomas Volatier, comédien, est le prince Rodolphe du château de Sully. De son réveil aux quelques pas de danse échangés dans la salle de bal, le prince invite les enfants à voyager dans le temps. Chaussures pointues en peau et cape dorée, il anime une visite particulière, adaptée à leur jeune âge.

Lieux de vie

L’histoire qu’il conte est fictive mais les enfants se prennent au jeu, découvrent l’intérieur du château et en deviennent acteurs, mille ans après ses premiers habitants. « Nous avons en tête l’image des enfants qui traînent les pieds pour visiter des monuments historiques. Alors nous entrons dans l’imaginaire pour leur raconter la vie de l’époque et les captiver », lâche la duchesse de Magenta, héritière du château de Sully. À ses côtés, Thomas Volatier se sent investi d’un devoir : « Ce lieu n’a jamais été voulu comme un musée. Il est habité depuis toujours. Ces visites spectacle sont dans cette lignée. »

Séduire les visiteurs

Ce sont ces activités originales, jouxtées aux visites guidées traditionnelles qui boostent les entrées. En 2013, déjà 25 000 visiteurs ont poussé la porte du château. Soit plus de 2 % que l’an dernier.

Les autres châteaux de Bourgogne s’animent aussi. « Mais de part leur histoire et leur architecture, certains orientent leurs activités vers un public d’avertis », précise Patricia Poelaert, présidente de l’association de la route des châteaux en Bourgogne du Sud. « Ces animations sont obligatoires, car le tourisme a évolué depuis dix ans. Aujourd’hui, il faut aller chercher les visiteurs », souligne sa collègue du château de Couches, Catherine Girard. Et la Saône-et-Loire, avec le label « Aventures mômes », mise sur les familles pour cela. « Les enfants sont nos adultes de demain », ajoute la duchesse de Magenta.

Peu rentables

Ainsi, plus que les touristes, les châteaux touchent un public local. « Des gens nous suivent, reviennent tous les ans, car nous renouvelons nos thèmes, de la cuisine au potager, en passant par les peurs et les costumes », note Thomas Volatier.

Pour qu’il soit visitable, un château doit être entretenu. Et cela coûte cher. La rentabilité est limitée. « L’abbaye de la Ferté, c’est 200 000 € de frais à l’année », commente Jacques Thénard, le propriétaire. Les entrées ne suffisent pas. Certains font chambres d’hôte, d’autres organisent des réceptions. Toujours dans la même optique : faire vivre le château.

 

http://www.bienpublic.com/cote-d-or/2013/08/23/la-deuxieme-vie-des-chateaux-de-bourgogne

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